Environ 50 % des déchets solides générés mondialement sont organiques ou biodégradables. Et même s’il est simple de les transformer en engrais, la majorité d’entre eux finissent dans des décharges. Là-bas, leur décomposition (en absence d’oxygène) émet du méthane — un gaz à effet de serre jusqu’à 34 fois plus nocif que le CO2. Que ce soit pour vos jardinières ou pour un jardin partagé, opter pour le compostage urbain permet donc d’éviter ces émissions de méthane tout en offrant à vos plantes un engrais gratuit, naturel et de qualité. Alors, comment sauter le pas ?
En matière de compostage urbain, deux voies s’ouvrent à vous, le compostage individuel ou collectif. Mais dans les deux cas, la première étape consiste à s’informer, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) offrant pour cela un rapport des plus complets. Si vous optez pour le compostage individuel, il vous suffira alors de vous procurer (ou de fabriquer) un lombricomposteur. Disposez-y vos résidus organiques, et laissez les vers s’en nourrir. Leurs déjections formeront le lombricompost qui, à son tour, nourrira vos plantes. En une année, vous réduirez d’environ 300 kilogrammes votre volume de déchets.
En ce qui concerne le compostage collectif, il faut d’abord en parler à vos voisins pour former un noyau d’intéressés. Ensemble, vous devrez informer l’ensemble des autres résidents et répondre à leurs possibles inquiétudes — par exemple en organisant une soirée-débat ou en profitant des réunions syndicales. Comment s’assurer que le compost ne dégage pas de mauvaises odeurs, qu’il ne contienne que des déchets compostables, qu’il ne tombe pas dans l’oubli… ? À l’issue de cette réunion, établir une liste des participants et des concernés permet d’optimiser l’organisation du compost.
Il faudra aussi convenir des lieux d’installation des composteurs. Préférer pour cela les endroits discrets, ombragés et inaccessibles aux animaux. Il est également indispensable d’afficher à proximité du composteur ce qui est compostable (oeufs, végétaux, …) et ce qui ne l’est pas (agrumes, viande, laitages, …). Viendra finalement le temps du partage qui consiste à répartir le compost obtenu entre les participants et ce, au bout d’un an.
Pour mener un projet de compostage collectif à bien, vous pouvez facilement trouver du soutien au travers de formations, via Compostory par exemple, ou au travers de partage d’expériences. Votre ville peut également vous aider dans cette démarche, comme en témoigne la distribution, cette année, de 500 lombricomposteurs par la ville de Paris à ses habitants.
Sources :